Cheri Samba

mardi 17 janvier 2012

"Monsieur le Premier ministre, vous avez laissé tomber les Congolais !"

Des sénateurs belges interpellent leur Premier ministre, Elio Di Rupo, sur sa lettre de félicitation adressée à Joseph Kabila. 

levif.be
Le 3 janvier dernier, dans un bref message diffusé par la télévision congolaise, Elio Di Rupo (PS) a soutenu que "la Belgique est engagée aux côtés du peuple congolais sur la voie du renforcement de la démocratie"... Tellement engagée que son Premier ministre a félicité Joseph Kabila. Ce dernier a été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle en RDC par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).  Néanmoins, sa légitimé reste fortement contestée par une majorité de Congolais à l'intérieur comme à l'extérieur du Congo, suite au bourrage des urnes, aux fraudes massives et aux tricheries qui ont marqué le scrutin du 28 novembre 2011.

"Au moment où je viens de prendre mes fonctions en qualité de Premier ministre, je souhaite féliciter l'ensemble des forces congolaises pour la tenue des élections qui vous reconduisent au poste de Président de la République Démocratique du Congo", lit-on dans le message. "Avec la communauté internationale, je reste à vos côtés pour aider le peuple congolais à répondre aux aspirations qu'il exprime en matière de progrès social", ajoute encore le Premier ministre belge, avant de conclure: "Je saisis cette occasion pour vous présenter, Monsieur le Président, l'assurance de ma plus haute considération". 

Voilà une manière pour la Belgique, à travers son Premier ministre, Elio Di Rupo, de reconnaitre la victoire de Joseph Kabila. A ce message de félicitation, Eva Brems a interpellé le chef du gouvernement en l'accussant de "laisser tomber les Congolais". Connu pour son éloquence, M. Di Rupo, a perdu son latin et n'a convaincu personne.
















dimanche 15 janvier 2012

Colette Braeckman accusée de désinformation dans une lettre d'indignation

Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir se voit vivement critiquée de déformer la vérité des urnes, suite à l'élection présidentielle et aux législatives du 28 novembre 2011 en  République démocratique du Congo. Election (faut-il le rappeler ?) émaillée  de graves irrégularités et des fraudes massives, comme l'ont constaté de nombreuses missions d'observation, dont celles du Centre Carter, de l'Union européenne, d' ONG et ou encore de l'Eglise catholique congolaise. Ces constats ne peuvent que remettre en question la légitimité de Joseph Kabila, proclamé vainqueur de l'élection par le Comité électoral national indépendant (CENI).
afriqueredaction.com

La lettre écrite à Bruxelles, le 12 janvier dernier, est signée par  Hélène Madinda, consultante en communication, Laurent Mutambayi, juriste d'entreprise, Jean-Jacques Wondo, politologue, Els Schelfhout, sénatrice honoraire et Docteur en sciences sociales et Jan Vansevenant, Major d'aviation.

Dans son article Le vote sanction rédigé en la RDC le 29 novembre 2012, au lendemain du scrutin, Colette Braeckman affirmait que les électeurs congolais avaient sanctionné leurs élus au bénéfice d'Etienne Tshisekedi, le candidat promettant le changement.


En leur qualité de Belges d'origine congolaise, de Congolais vivant en Belgique et de Belges amis du Congo, les auteurs de la lettre reprochent à la journaliste de contredire les propos qu'elle avait tenus en premier lieu. Ce fut le cas par exemple lors d'une émission* présentée par Erik Nyindu, sur la chaine Vox Africa, où ce dernier demandait à Colette Braeckman si l'on peut juger les résultats officiels de l'élection présidentielle crédibles donnant Joseph Kabila vainqueur comme . A cela la journaliste du Soir a soutenu que l'écart supposé de plus de 2 millions de voix entre Kabila et Tshisekedi, publié par le président de la CENI, Ngoy Mulunda, faisait de Kabila le vainqueur.

Cette lettre fait écho au désir ardent de justice de tous les Congolais et amis des Congolais qui réclament la vérité des urnes et qui s'élèvent contre toutes tentatives d'étouffer celle-ci.

 * A voir à partir de la 10eme minute.